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Le clip "Apeshit" de Beyoncé et Jay

#Le clip "Apeshit" de Beyoncé et Jay| 来源: 网络整理| 查看: 265

Sur les traces du rappeur Will.i.am et de son clip « Mona Lisa Smile » (2016), Beyoncé et Jay-Z se sont offert… le Louvre. Accompagnés de danseurs noirs et de chorégraphies signées Sidi Larbi Cherkaoui, les voilà maîtres du célèbre musée parisien durant six minutes d’« Apeshit »… un mot d’argot signifiant « emballement furieux », « gros délire » ou « pétage de câble » ! Entre mégalomanie assumée et hommage aux chefs-d’œuvre, le clip célèbre la fierté et la réussite de deux Afro-américains… tout en défendant l’égalité des cultures (pop et traditionnelle, blanche et noire) ainsi que la place des Noirs dans l’histoire de l’art.

La Joconde : une star comme eux

Impossible de passer au Louvre sans s’arrêter devant le tableau le plus célèbre du monde. Vêtus de costumes flashy dignes des plus grands sapeurs congolais, Jay-Z et Beyoncé prennent la pose devant La Joconde. Figées, le regard impassible, les deux icônes pop nous défient du regard, s’affirmant comme des doubles contemporains de cette illustre inconnue devenue – comme eux – une star mondiale ! Une fois la chanson terminée, entre jeu de miroir insolent et hommage révérencieux, Monsieur et Madame Carter se retournent pour contempler le chef-d’œuvre de Léonard… qui apparaît également à un autre moment du clip, derrière une jeune femme noire coiffant son compagnon avec un peigne afro. L’occasion de souligner que si les scènes de coiffure et de toilette sont très présentes dans la peinture européenne, les personnages noirs, eux, le sont beaucoup moins.

Léonard de Vinci, La Joconde, portrait de Mona Lisa voir toutes les images

Léonard de Vinci, La Joconde, portrait de Mona Lisa, Vers 1503 – 1519

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Bois (peuplier) • 77 × 53 cm • Coll. musée du Louvre, Paris • © Electa/Leemage

La Victoire de Samothrace : le triomphe des Noirs

Emblématique du Louvre où elle est exposée depuis 1863, cette déesse de la Victoire (une femme ailée sculptée dans du marbre blanc de Paros par un anonyme de l’Antiquité grecque) symbolise ici la réussite sociale, économique et artistique des deux stars : vêtus de blanc, Jay-Z et Beyoncé deviennent des doubles de la statue triomphante, s’incluant en tant que Noirs dans une histoire de l’art blanche. « All of my people, I free them all », rappe plus loin Beyoncé qui se pose en modèle, en symbole capable de donner des ailes à ses semblables. Couchées sur les marches, en contraste avec la verticalité de la statue, les danseuses noires se redressent, comme réveillées par le triomphe des Carter…

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La Victoire de Samothrace, Vers 220–185 av. J.-C.

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Marbre • 5,57 m • Coll. musée du Louvre, Paris • © Josse/Leemage

Le Radeau de la Méduse : symbole de l’esclavage

Jay-Z ne s’est pas arrêté par hasard devant cette toile de Théodore Géricault. Inspiré par le terrible naufrage d’une frégate au large des côtes mauritaniennes, ce chef-d’œuvre du romantisme français peint en 1818 est célèbre pour son intensité dramatique mais aussi pour la présence (qui fit scandale à l’époque) de trois hommes noirs parmi les naufragés. L’un d’eux, un métis agitant sa chemise vers l’horizon pour alerter les secours, étant même le héros actif du tableau ! Avec cette figure symbolisant une aube nouvelle pour les Noirs, le peintre s’insurge contre l’esclavage de l’époque.

Théodore Géricault, Le Radeau de la Méduse, 1819

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Peinture à l'huile, toile sur bois • 491 x 716 cm • Coll. musée du Louvre, Paris • © AISA/Leemage

Leemage Aisa19330

Portrait d’une femme noire : jeux de contrastes

Pas étonnant que les Carter s’intéressent à ce portrait peint en 1800 par Marie-Guillemine Benoist. Pionnière, cette élève de Jacques-Louis David célèbre ici l’abolition de l’esclavage dans les colonies décrétée en 1794, puis rétablie (il faudra attendre 1848 pour l’abolition définitive). Malgré son sein offert qui la présente encore comme un objet de possession (coupé par le cadrage de la caméra pour se prémunir de la censure d’Internet ?), cette jeune domestique, une ancienne esclave ramenée des îles par le beau-frère de l’artiste, pose à l’égale d’une Blanche de la haute société : seule, de trois-quarts, assise sur un beau fauteuil. Boudée avec mépris par les peintres de l’époque, la peau noire est ici mise en valeur par un fin dégradé des teintes et le contraste avec un vêtement blanc.

Marie-Guillemine Benoist, Portrait d’une femme noire voir toutes les images

Marie-Guillemine Benoist, Portrait d’une femme noire, 1800

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Huile sur toile • 81 × 65 cm • Coll. musée du Louvre • © Luisa Ricciarini/Leemage

Le Sacre de Napoléon : un couple au firmament

Faisant fi des règles de bienséance imposées aux visiteurs de musée, Beyoncé et ses danseuses en combinaison couleur chair se déhanchent – formant une chaîne humaine symbole d’égalité et de participation active à l’Histoire – devant le Sacre de Napoléon (1806) de Jacques-Louis David. « I can’t believe we’ve made it ! » : à l’image de l’empereur qui s’apprête à se couronner lui-même (rupture audacieuse avec des siècles de soumission du pouvoir à l’Église), le couple de stars chante sa réussite, officialisant son propre couronnement ! Bijoux rutilants, Lamborghini, jet privé : l’esthétique bling-bling assumée par le duo trouve son écho dans le faste des costumes représentés sur cette toile de dix mètres sur six. Au centre, l’impératrice Joséphine scandalise le public de l’époque en volant la vedette à son mari. Un rappel du statut d’icône féministe de Beyoncé, devenue célèbre bien avant son mariage avec Jay-Z !

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Jacques-Louis David, Le Sacre de Napoléon, 1806

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Huile sur toile • 621 × 979 cm • Coll. musée du Louvre • © DeAgostini/Leemage

Madame Récamier : tissu de références

Épouse de banquier fréquentant la crème de la société parisienne, la jeune Madame Récamier, ici peinte par Jacques-Louis David, était aussi une femme libre et originale dont le salon, considéré comme un foyer d’opposition à Bonaparte, sera fermé en 1803 : un élément susceptible d’avoir intéressé la féministe Beyoncé. Mais le message réside surtout dans la mise en scène du clip. Devant la toile, deux femmes noires posent dos à dos. Leurs profils font subtilement écho aux deux extrémités de la méridienne (une référence à l’époque de l’esclavage où les Noirs étaient considérés comme des meubles) et le tissu blanc reliant leurs turbans (semblables à celui de l’ancienne esclave peinte la même année par Marie-Guillemine Benoist) au corps allongé de Madame Récamier…

Jacques-Louis David, Madame Récamier voir toutes les images

Jacques-Louis David, Madame Récamier, 1800

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Huile sur toile • 174 × 244 cm • Coll. musée du Louvre • © Josse/Leemage

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